Cet album raconte aux enfants d’aujourd’hui la longue histoire de l’esclavage et de son abolition.

‍C’est un des tout premiers titres de Rue du monde ! La force de cet album réside dans le fait qu’il allie un récit, proche du conte, à des documents d’époque qui s’enchaîne comme un fil historique éclairant pour les jeunes lecteurs. Alexandre veut en savoir plus sur les origines africaines de sa copine Mariama. Celle-ci raconte alors la saison des pluies, la savane, les villages puis la longue et terrible histoire… Elle explique que le père de l'arrière-grand-père du grand-père de son père était un génie, gardien des traditions, et qu'il a tout vu : l'arrivée des bateaux des Blancs qui sont apparus de derrière l'horizon, les échanges d'humains réduits au statut d'esclaves contre des pacotilles, l'enlèvement des villageois les plus robustes, les départs sur l’océan vers le néant. L'ancêtre aux pouvoirs magiques confia alors ses yeux à un oiseau, explique Mariama, pour suivre les siens au-delà des océans et témoigner de chaque douleur, chaque humiliation, chaque abus.
Le texte sensible, porté par Yves Pinguilly à la manière d'un conteur, est illustré par des pastels gras de Zaü ; deux grands amoureux de l’Afrique.

‍L’auteur :

‍YVES PINGUILLY est né à Brest en 1944. Il a été marin, bibliothécaire, animateur culturel… avant de se consacrer à l’écriture. Il a parcouru le monde et plus particulièrement l'Afrique, qu’il connaît bien. Il est l’auteur de plus de 90 ouvrages (beaucoup de romans, mais aussi des albums, des contes, de la poésie, du théâtre, et quelques documentaires sur la peinture) et est traduit dans une quinzaine de langues. Il vit désormais en Bretagne, où il puise son inspiration pour écrire des livres de rêves et de contestation.

‍L’illustrateur :

‍ZAÜ est né à Rennes en 1943. Après des études à l’école Estienne, il a longtemps travaillé pour une agence de publicité. Désormais, il dessine surtout pour l’édition jeunesse, essentiellement pour Rue du monde, où il a illustré plus d'une vingtaine d’ouvrages. Il aime varier sa technique. Pour L’esclave qui parlait aux oiseaux, il a utilisé des pastels gras à l’huile. Très attentif à la différence et au respect de l’autre, il puise une grande partie de son inspiration dans ses nombreux voyages autour du monde.